L’air intérieur est à l’origine de nombreuses allergies notamment dû à la pollution dans la maison. On y trouve en effet, de nombreux allergènes naturels, ainsi que des polluants chimiques qui augmentent le risque d’allergies respiratoires notamment.
D’après l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI)[1] notre environnement intérieur est au final, 5 à 10 fois plus pollué que l’environnement extérieur. Or, nous passons environ 80 % de notre temps dans des espaces clos : chez nous, à l’école, au bureau… Des solutions existent pour rendre notre intérieur moins allergisant.
Les allergènes présents dans l’air intérieur de la maison…
Les acariens : selon l’association Asthme & Allergies, 75 % des allergies respiratoires sont dues aux acariens. Ces animaux minuscules, sont invisibles à l’œil nu et pourtant très présents dans nos intérieurs. Ils se nourrissent notamment de moisissure, c’est pourquoi les lieux clos, chauds et humides sont particulièrement propices à leur développement. On les retrouve surtout dans la literie, les canapés, les moquettes et les tapis, les rideaux, les peluches…
La salive, les plumes et poils d’animaux domestiques : ces allergènes s’incrustent partout dans toute la maison et peuvent rester en suspension dans l’air intérieur pendant plusieurs mois.
Les œufs et déjections des blattes ou des cafards : on les trouve dans les produits alimentaires, les lieux chauds et humides comme les dessous d’évier, les lavabos, les gaines d’aération, les appareils électroménagers, les poubelles…
Les moisissures : il s’agit de champignons microscopiques, qui dégagent des substances se dispersant dans l’air et qui se développent dans des environnements humides. Environ 40 % des logements sont touchés par des moisissures en France. On compte par ailleurs, 150 variétés de moisissures allergisantes, voire toxiques pour certaines. …
Les plantes d’intérieur : les allergènes sont présents dans les feuilles et les tiges. Egalement, dans le pollen. D’ailleurs, le pollen des végétaux à l’extérieur vient également se mêler à l’air intérieur, pendant les périodes de floraison…
… et des polluants qui aggravent les symptômes d’allergie dans la maison.
Aux allergènes naturels, s’ajoutent de nombreux polluants et irritants, la plupart chimiques, favorisant d’autant plus le développement d’allergie à l’intérieur de la maison. C’est-à-dire qu’ils renforcent la sensibilité aux allergènes. On citera notamment :
La fumée de tabac : c’est le premier polluant dans les logements. Elle comprend plus de 3 000 substances toxiques (oxyde d’azote, monoxyde de carbone…) qui favorisent les irritations respiratoires, sans parler des autres maladies... Elle se dégage dans l’air et est absorbée par les tissus.
Les Composés Organiques Volatils (COV) : ils sont présents dans la peinture, la colle, les produits ménagers, les désodorisants, les parfums d’intérieur... Le contact avec ces substances chimiques peut provoquer des maux de tête, démangeaisons et gênes respiratoires. Plus de 500 COV ont été détectés dans l’air intérieur, parmi lesquels le formaldéhyde ou formol, utilisé dans de nombreux matériaux synthétiques. Selon l’OQAI, qui a effectué une campagne de mesures dans plus de 500 logements entre 2003 et 2005, 100 % des habitations sont polluées au formaldéhyde.
Le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone dégagés par les cheminées, chaudières à gaz et autres appareils de chauffages mal entretenus.
Les particules fines et autres substances toxiques provenant d’une mauvaise qualité de l’air extérieur (gaz d’échappement, etc.) viennent se mêler aux polluants intérieurs…
Des allergies respiratoires et cutanées dans la maison : des solutions existent pour les réduire.
Les différents allergènes évoqués se trouvent dans l’air intérieur de la maison et dans la poussière. Au contact de ces substances naturelles, les allergies peuvent être respiratoires (rhinite, conjonctivite, asthme), mais aussi entraîner des réactions cutanées (urticaire ou aggravation d’un eczéma atopique préexistant) : elles provoquent alors l’apparition de rougeurs et de démangeaisons parfois importantes. C’est quelquefois le cas pour les acariens notamment, ainsi que les animaux domestiques ou encore, certaines plantes. A ne pas confondre avec l’eczéma dû au stress.
Des solutions existent pour conserver une bonne qualité de l’air intérieur et ainsi, réduire le risque d’allergies dans la maison en réduisant la quantité d’allergènes et de polluants aggravants. A commencer par des gestes responsables au quotidien : bien aérer son logement, privilégier des produits d’entretien naturels, faire le ménage régulièrement, ne pas surchauffer… Il faut aussi porter une attention particulière aux équipements de chauffage moins polluants et aux systèmes ventilation plus efficaces, notamment la VMC double flux, afin de renouveler et de purifier l’air correctement.
[1] l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur a été créé en 2011 à l’initiative du ministère du logement, suite au constat d’une méconnaissance quant à la pollution de l’air intérieur de la part de la population. Sa mission consiste à collecter des données sur les polluants présents dans les atmosphères intérieures et à contribuer à une meilleure connaissance de ces substances.